Le Mot du rédac-chef !
- Écrit par Kiro Kinedimo
Après cette immense parenthèse que beaucoup de lecteurs jugèrent insupportable, nous voici de nouveau en lice, les crayons affutés, les stylos plumes gorgés d’encre violette et les claviers lubrifiés à l’huile de ricin. En un mot, c’est reparti !
La Clé des songes : dernière demeure
- Écrit par Écrit par Théodore Deboux
Pierre tombale : en fendre une à l’aide d’un couteau des trois suisses ; attention à la grippe saisonnière ! La souiller de fientes importées d’Afrique centrale ; votre ami(e) pourrait subir la honte de sa vie lors d’un prochain cocktail improvisé chez ces affreux voisins d’en face.
Cercueil : dormir dedans les jours pairs ; le facteur lit vos lettre d’amour en cachette, c’est proprement scandaleux, ne manquez pas de le lui dire ! Le peindre en ripolin zébré ; prenez votre temps le midi à la cantine même si c’est régulièrement immangeable.
Cénotaphe : le contourner par la droite ; rien de sert de courir après l’échalote, elle n’est pas pour vous, admettez-le. L’enjamber sans vergogne ; un représentant essaiera de vous refiler des bricoles peu ragoutantes, laissez-le dehors.
Couronne funéraire : l’asperger d’un mauvais mazout ; la belle-mère n’en fait qu’à sa tête, c’est normal ! La projeter avec force sur un bulldozer en panne ; dépité, vous voterez blanc à la prochaine élection, quel gâchis !
Corbillard : à son volant, vous roulez dans une rue en pente à tombeau ouvert ; vous avez beaucoup d’humour, vous vivrez centenaire. Courir après à pieds nus sur les pavés du Paris-Roubaix ; votre animal de compagnie est rempli d’oxyures et d’ascaris, il serait temps de le soigner.
Dernières nouvelles...
- Écrit par Mao Maho
Vif émoi après le minable hold-up à la Quincaillerie des 3 Bourrins lundi dernier en fin de matinée.
Les vilaines recettes de Tata Colette
- Écrit par Gaston Phébus
Comment vous venger sans risque et sans remord des gens à qui la chance sourit outrageusement et qui vous méprisent cordialement.
Dans un vieux pot de chambre émaillé, verser en mélangeant vigoureusement les ingrédients suivants : un demi litre de lait tourné, un verre à moutarde de savon noir, une part de mauvaise bile (100 g environ) et l'humeur vitrée d'un gros œil de bœuf, castré de préférence. Laisser reposer une heure, ensuite y adjoindre une poignée de charpie usagée, à défaut de la cendre de châtaignier, une louche de verjus de l'année dernière ou du vinaigre de Madagascar, 10 grammes de noir de fumée et 3 pincées de poudre de crapaud séché. Obturer hermétiquement le pot de son couvercle à l'aide de cire d'abeille et le remiser dans une cave froide et humide mais pas trop. 90 jours plus tard, ouvrir le pot de chambre et tamiser le contenu dans un vieux bas à varices. Ce jus noirâtre sera conservé dans une bouteille en verre opaque à l'abri des curieux et malfaisants.
Tôt le matin de pleine lune, asperger abondamment le pas de porte des personnes visées en psalmodiant à l'envers une prière quelconques en patois local. Le malin ne tardera pas à investir le logis et vos funestes souhaits seront exaucés durant 40 jours au minimum.
Bonnes affaires ?
- Écrit par Edith Nilong
La mairie en pleine réorganisation a décidé de faire de la place dans ses locaux souterrains et cède à prix dérisoires des lots pour collectionneurs avisés : 87 caisses plombées de 250 rouleaux de rubans chatterton gris souris (véritable toile enduite de goudron norvégien et de gutta-percha), 5 urnes en granit rose de Shaoshan (Hunan) sur palettes renforcées, 3 gros fûts de vinaigre dénaturé origine inconnue, 500 blocs de cirage électoral à la graisse de baleine avec brosses à reluire, environ une tonne de guêtres à col roulé (tailles médium à forte) et quelques vareuses de garde champêtre encore emballées. Venir aux heures ouvrable de préférence, les curieux sont les bienvenus.
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