Le serveur du Chambon libéré lâchement attaqué !
- Écrit par Jean-Charles Boudinette
Il y a quelques jours, profitant de l’assoupissement du pare-feu, de misérables malandrins ou d'infâmes crapules, probablement à la solde de la concurrence, se sont introduits dans notre système informatique, pour dérober nos articles en préparation. Ne trouvant pas ce qu’ils cherchaient, ces viles brutes ont lâché sciemment le virus Bachibouzouk V3.0 dans les tuyaux menant aux buffers de la matrice annexe, sorte de ventouse logicielle comme chacun l’aura devinée. L’un des cœurs du calculateur s’emballant par défaut d’asservissement des bus transversaux, deux disques souples ont fondu, arrêtant à temps la réaction en chaîne programmée ! Le réseau s’isolant de lui-même, nous avons échappé de peu à la catastrophe. Si de prime abord, rien n’est sorti vers l’extérieur, il nous faut vérifier toutes les données archivées, graisser les flux binaires et remettre tout en place manuellement ; (concaveur cyclique, hexaplexeur DOS, matrice principale, node en dur et randomiseur en pont). Bref, quelques retards sont à prévoir ces jours-ci, laissons les spécialistes agir... La rédaction est revenue au stylo plume à l’encre violette et papier brouillon faute de mieux. Une bonne nouvelle tout de même : nous serons bientôt à la 5000e connexion en trois mois d’existence du site du Chambon Libéré, votre site ! En attendant l’arrivée de nouveaux articles, vous pourrez toujours fureter, si ce n’est pas encore fait, dans les rubriques MP3 (cinéma), la clé des songes, rubric à brac… A bientôt chers lecteurs !
Où est passé le garde-chasse ?
- Écrit par Edmond Dantesque
Encore une affaire délicate qui vient de tomber sur le dos de l’inspecteur Colombin déjà bien embêté, et qui aurait dû rester secrète, mais, renvoi d’ascenseur oblige, nous en avons eu la primeur à la rédaction comme vous-même maintenant. Laissons parler l’un des protagonistes de l’affaire et seul témoin actuellement, Madame Germaine Zétor.
- « Deux à trois fois par semaine, mon ami Hubert Bourrique et moi-même nous rendons à sa cabane de chasse dans le bois de la Moniche afin de passer du bon temps. Je suis veuve et la femme de Bébert est une vieille bigote momifiée qui lui fait une vie impossible, donc j’ai rien à me reprocher question honnêteté, y’a bien pire au Chambon ! La dernière fois qu’on s’est vus à la cabane, c’était y’a quinze jours, un jeudi après-midi si je ne me trompe.
On avait déjà passé les préliminaires, Bébert avait gardé comme à son habitude, ses chaussettes de montagnard et son béret basque, il a ses marottes comme beaucoup d’hommes, si ça peut aider, j’y vois rien à redire. Brefle, m’avait déjà bien escagassé le bitougnard et commençait la tyrolienne moldave qu’y est pas, soit dit en passant, une position de tout repos surtout pour les rhumatismes mais bon, faut c’qui faut. On prévoyait ensuite, le trépied irlandais et pour finir, le curé à deux bosses, l’était en forme Bébert, fallait en profiter, à nos âges c’est pain béni ! Malheureusement ça a tourné en eau d’boudin, j’en chiale encore, excusez-moi… comme je le disais, en pleine montée d’extase, le lit s’est mis à vibrer tellement que Bébert s’est retrouvé par terre dans les copeaux, et soudain un bruit insupportable comme le tonnerre en permanence, j’ai commencé à avoir les jetons. Il faisait noir, j’appelais Bébert mais pas de réponse et puis j’ai senti une forte odeur de javel… après plus rien ! Tard dans la soirée, je me suis réveillée, la cabane était dévastée, j’avais mal partout et Bébert avait disparu. J’lai cherché partout, j’ai même téléphoné à sa femme et au bedeau, son beau-frère, sans succès. J’suis allée voir les gendarmes qui m’ont écouté que d’une oreille en me faisant promettre d’être discrète vu le scandale possible mais moi j’en ai rien à battre, j’veux mon Bébert, où qu’il est nom d’un poireau ? »
Hubert Bourrique aurait-il subi le même sort qu’Ovide Tussant, modeste paysan chambonais, lire l’article « La nuit des visiteurs », dans la rubrique Actualité ? Beaucoup d’indices sont troublants dans la similarité : cette fameuse odeur de Javel qui est aussi celle de l’ozone ionisé, on se demande bien comment ? Des plaques géométriques d’herbe brulée à proximité de la cabane… mais ici, l’affaire se corse : il y a un disparu alors qu’Ovide est encore parmi nous ! Même s’il a perdu rapidement la raison comme Eugène Sparadras du village voisin de Maisy-Palédouat où deux ans plutôt se déroulaient des faits tout aussi étranges ! Etonnant, non ?
Nous vous avions alors promis par nos investigations de terrain, « La vérité », il semble bien qu’elle ne plaise pas à tout le monde. Le Préfet Bougnazole, le maire Raymond Latrique et l’Archevêque Grégoire Pissette préféreraient le silence de notre part : « Encore de la mauvaise publicité pour le Chambon qui a déjà bien des soucis avec la grève des fossoyeurs et les macchabées qui encombrent les tiroirs réfrigérés de la morgue et de la préfecture » ! NDLR : l’hôpital étant fermé suite à curieuse infection du style « chie comme bougnat » aurait dit ce pauvre Ovide. Trop, c’est trop en effet mais est-ce une raison valable pour se taire ? Ici à la rédaction, nous ne le croyons guère et continuerons donc à suivre la voie tracée par notre père, et paire, Léonce Millevairge, le fondateur de la Pomme véreuse à l’origine du Chambon Libéré, utile précision à ceux qui n’ont pas encore lu notre rubrique présentation !
Page 8 sur 8